Augmentation du prix de l’électricité : Tout comprendre
Afinicia décortique pour vous le vrai du faux afin de mieux comprendre les évolutions du prix de l’électricité en France ces dix dernières années. Découvrez également quelles sont les tendances et estimations pour les années à venir. Ces données vous permettront de mieux comprendre le marché et surtout de pouvoir en fonction choisir l’offre la plus adaptée à vos besoins (prix TRV, prix fixe, prix indexé).
- +15% au 1er février 2023
- +1,61% en février 2021 : Pourquoi cette augmentation ?
- +1,54% en août 2020 : Pourquoi cette augmentation ?
- +2,4% en février 2020 : Pourquoi cette augmentation ?
- +1,23% en août 2019 : Pourquoi cette augmentation ?
- +5,9% en juin 2019 : Pourquoi cette augmentation ?
- Combien coûte l’électricité aujourd’hui ?
- Quelles sont les aides pour payer ma facture ?
- De quoi est composé le prix du Tarif Réglementé (TRV) ?
- Pourquoi cette tendance à l’augmentation depuis 10 ans ?
- Comment atténuer cette hausse à l’avenir ?
- 30% d'augmentation en 10 ans : que peut-on espérer pour la suite ?
+15% au 1er février 2023
L’augmentation du prix de l’électricité augmente de 15% TTC le 1er février 2023. Le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement permet de contenir cette augmentation. Sans ce bouclier, la hausse aurait été de 99%. Pour un foyer français moyen se chauffant à l’électricité, la hausse sur la facture d’électricité sera d’environ 20€ par mois. Afin d’aider les foyers les plus modestes, l’Etat a envoyé des chèques énergie d’un montant variant de 100€ à 200€ en décembre 2022.
+1,61% en février 2021 : Pourquoi cette augmentation ?
Au premier trimestre 2021, le prix de l’électricité a augmenté de +1,93 % HT et 1,61 % TTC pour les particuliers. Voici les 4 raisons principales de cette évolution :
- Le coût de l’approvisionnement qui est allé à la hausse
- Les coûts de commercialisation d’EDF qui ont augmenté en raison du contexte sanitaire
- La hausse des impayés par les personnes ayant un contrat d’énergie
- Le rattrapage de l’écart entre les coûts et les tarifs de l’électricité : Petite clarification du sujet. EDF, fournisseur historique d’électricité en France, est dans l’obligation de vendre le MWh d’électricité nucléaire à 42€ à ses concurrents (les fameux fournisseurs alternatifs) et ne peut par ailleurs pas vendre plus de 100 TWh à l’année. Le volume et le tarif sont donc limités. Une fois ce seuil passé, les fournisseurs alternatifs se fournissent directement sur le marché européen ou auprès du producteur d’énergie. Ce fonctionnement entraîne un décalage entre les coûts de l’électricité et les tarifs de vente. C’est ce point qui doit être régulé.
Comme beaucoup d’industries, le secteur de l’énergie n’a pas été épargné par la situation sanitaire et la crise du COVID. Les répercussions ont eu lieu à la fois en amont de la chaîne (activité nucléaire perturbée, coûts d’acheminement, etc…) mais aussi en aval (non paiement, etc…). Le contexte n’était pas totalement revenu à la normale, il y a des chances pour que cette augmentation du prix du kWh se poursuive encore sur les trimestres à venir, même s’ il est possible d’espérer une hausse moins importante (vaccination, fin du confinement, arrivée de l’été, etc…).
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+1,54% en août 2020 : Pourquoi cette augmentation ?
Les augmentations ont eu lieu à la fois pour les particuliers (1,82% HT et 1,54% TTC), mais aussi pour les petits professionnels ayant une offre au Tarif Réglementé en Vigueur (1,81% HT et 1,58% TTC). La raison de cette augmentation ? Une hausse des taxes(aka la TURPE que l’on vous présentera plus bas) recommandée par le CRE (Comité de régulation de l’énergie).
+2,4% en février 2020 : Pourquoi cette augmentation ?
Que représente cette augmentation ? Environ 21 euros par an en moyenne sur la facture d’un consommateur résidentiel. Concrètement, pourquoi le CRE (Comité de régulation de l’énergie) a-t-il fait le choix de valider cette augmentation ?
Explication de l’augmentation du prix de l’électricité prévue en février 2020
Deux raisons : le coût de l’approvisionnement, le gel des tarifs pendant la période hivernale.
Cette période a été charnière pour les gilets jaunes et le gouvernmement. En effet, en raison des nombreux mouvements sociaux, l’Etat avait fait le choix de geler les augmentations le temps de résoudre cette période mouvementée. Initialement le Comité de Régulation de l’Energie recommandait une augmentation de 3% du prix du kWh. L’augmentation de février est donc une répercussion du contexte des mois d’avant. L’augmentation a par ailleurs été accélérée et actée avant la fin du trimestre afin d’éviter des régulations trop importantes pour les mois suivants pour les consommateurs.
Le coût de l’approvisionnement a également augmenté pour passer de 42€ à 45€ pour le MWh d’électricité. La raison ? EDF est limité à la vente de 100 TWh d’électricité aux fournisseurs alternatifs. Or, ce volume n’était pas suffisant pour couvrir les besoins en électricité sur le marché. Ils ont donc dû se fournir sur le marché européen.
+1,23% en août 2019 : Pourquoi cette augmentation ?
Cette augmentation est imputée à la révision à la hausse à hauteur de 1,23% du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité). Cette décision a été prise par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) malgré un gouvernement frileux sur le sujet. Cette augmentation a donc été directement répercutée sur le prix du kWh.
Le TURPE, c’est quoi ? C’est une taxe qui permet de financer les coûts liés aux réseaux électriques français et aux coûts d’acheminement. Alors, pourquoi cette augmentation soudaine ? Teaser : c’est en lien avec les compteurs Linky. En très simplifié, en 2017 Enedis a démarré le déploiement des compteurs connectés Linky. En lien avec les coûts de ce déploiement, la CRE a voté l’introduction d’une nouvelle dimension au TURPE : la différenciation été/hiver. Cette différenciation n’a pas pu être effective pendant la période de déploiement des compteurs sur le territoire. Cette augmentation permet donc de financer la modernisation des compteurs connectés installés sur le réseau électrique.
+5,9% en juin 2019 : Pourquoi cette augmentation ?
Deux raisons principales à cette nouvelle augmentation :
- Le prix de l’électricité sur les marchés de gros (EPEX) a augmenté. Or les fournisseurs d’énergie doivent en partie se fournir sur ce marché afin de pouvoir alimenter la demande. Le CRE (Comité de Régulation de l’Energie) a donc fait le choix de compenser cette augmentation en augmentant le prix du TRV. C’est un engagement légal. En effet, la loi précise que le tarif réglementé en vigueur (le fameux TRV) doit refléter les coûts de production d’électricité.
- Les prix des garanties de capacité ont été multipliés par deux : Ces garanties ont pour objectif de faire en sorte que l’approvisionnement en électricité soit le même et de la même qualité pendant toute l’année.
Bon à savoir :
Le Comité de Régulation de l’Energie (CRE) intervient comme un conseiller. L’Etat n’est en théorie pas contraint de respecter les recommandations proposées. Dans la pratique, il suit les propositions dans la grande majorité des cas. Notons par exemple une petite exception en 2014. A cette époque, la ministre de l’Energie (Ségolène Royale) avait décidé de ne pas appliquer la recommandation d’augmenter de 5% les Tarifs Réglementés en Vigueur (TRV). Malheureusement, cette décision n’a pas pu être appliquée. En effet, le Conseil d’État est intervenu afin d’invalider cette décision. Les clients ayant un contrat chez EDF ont par la suite été obligés de payer une régularisation.
Comment fonctionne la Commission de Régulation de l’Energie ?
La Commission de Régulation de l’Énergie(CRE) a pour mission de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l’énergie et de défendre les intérêts du consommateur. Chaque trimestre, elle réalise une étude et publie ses recommandations quant à l’évolution des tarifs de l’énergie. La CRE est une autorité indépendante et l’Etat n’a pas obligation de suivre ses recommandations. Voici les options qui s’offrent alors à lui :
- Il valide l’avis de la CRE. La recommandation est donc appliquée.
- Il infirme la recommandation de la CRE. Cela se traduit la plupart du temps par une augmentation des tarifs répercutés directement sur les factures des consommateurs.
- Il choisit d’appliquer la hausse suggérée mais compense en diminuant le montant des taxes liées à l’électricité. C’est un cas qui arrive de façon beaucoup moins fréquente.
Il est noté dans la loi que l’Etat dispose d’un délai de 3 mois afin de valider ou infirmer la recommandation de la CRE. Autrement dit ? Qui ne dit mot consent. La proposition est adoptée automatiquement en cas d’absence d’intervention de l’Etat.
Combien coûte l’électricité aujourd’hui ?
Le prix du kWh d’électricité évolue constamment. En mars 2023, le prix du kWh TTC au Tarif Réglementé est de 0.2042 € TTC pour les particuliers et pour un compteur de puissance moyenne (6kVa).
Voici un tableau des différents tarifs de l’électricité en option base en octobre 2024
Fournisseur | Offre | Abonnement (€ TTC /an) | Prix du kWh (€ TTC) | Souscription (avec Affinicia) |
---|---|---|---|---|
Evo Eco Électricité
|
148,80 |
0,2416 |
||
Classique Électricité
|
139,44 |
0,2516 |
||
Heure Eco Elec
|
149,28 |
0,2516 |
Quelles sont les aides pour payer ma facture ?
Le chèque énergie
Cette aide est donnée selon deux critères (revenus, composition de votre foyer). Elle peut aller de 100 à 200€ par an. Elle peut être utilisée pour deux choses : payer vos factures d’énergie, entreprendre des travaux de rénovation énergétique dans votre logement. Envie de savoir si vous êtes éligible, consultez notre article dédié au chèque Energie. A priori, aucune formalité à remplir. Si vous remplissez les critères, vous recevrez directement les informations chez vous.
Le Fonds Solidarité Logement
Cette aide est proposée directement par votre département. Tous ne le font pas, renseignez-vous directement auprès de votre conseil départemental, votre mairie ou votre CAF afin de savoir si le dispositif est activé dans votre zone d’habitation. Si c’est le cas, vous aurez un formulaire à compléter et il faudra remplir certains critères (revenu, taille du foyer, etc…).
Face à l’augmentation du prix de l’énergie, de plus en plus de ménage ont du mal à payer leur facture. En plus du chèque énergie et du FSL, il existe d’autres aides pour vous aider à payer vos factures.
De quoi est composé le prix du Tarif Réglementé (TRV) ?
Le prix du Tarif Réglementé en Vigueur (le fameux TRV) est composé de 3 éléments (coûts de production, coûts d’acheminement, taxes). Tous ces éléments sont définis par le gouvernement selon les recommandations proposées par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE).
Les coûts de production de l’électricité
Comme son nom l’indique, ce coût représente l’ensemble des frais en lien avec la production de l’énergie en France (entretien du nucléaire, installation de parcs d’énergies renouvelables, etc…). Aujourd’hui, le nucléaire représente encore une majorité de l’énergie produite dans notre pays (plus de 80%). L’ARENH (Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire par les fournisseurs alternatifs) est un dispositif lancé en 2010 qui permet d’estimer le coût lié à l’exploitation de ces fameuses centrales nucléaires. Il est donc intégré dans ces fameux coûts de production.
Les coûts d’acheminement de l’électricité
L’électricité est produite à un endroit puis transportée via le réseau pour enfin arriver jusqu’au consommateur final. Le TURPE intègre donc cet aspect et permet de financer l’entretien de ce réseau. C’est un élément essentiel pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des installations sur le long terme.
Les taxes sur le prix de l’électricité
On arrive maintenant à la dernière partie : les taxes. Elles ne sont pas négligeables puisqu’elles représentent pas moins du tiers du prix final de l’électricité. Il en existe 4 différentes :
- CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) : Elle correspond aux coûts d’approvisionnement et permet d’amortir les différents investissements.
- TCFE (Taxe sur la Consommation Finale d’Électricité) : Elle est basée sur votre volume de consommation électrique. Elle est collectée par votre fournisseur d’électricité et reversée à l’Etat ou aux collectivités territoriales.
- CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) : Cette taxe sert à financer les retraites des employés des Industries électriques et gazières (IEG).
- TVA (la fameuse Taxe sur la Valeure Ajoutée, à hauteur de 20 %) : Elle s’applique proportionnellement à votre consommation d’énergie et sur les différentes taxes que vous êtes amenés à payer (CSPE et TCFE).
Pourquoi cette tendance à l’augmentation depuis 10 ans ?
La hausse du prix de l’électricité a été constante ces 20 dernières années. D’après l’INSEE, cela représenterait au global pas moins de 30% d’augmentation. Voici les principales raisons :
- L’augmentation des taxes
- L’entretien du parc de production énergétique (rénovation et entretien des centrales nucléaires, investissement dans les énergies renouvelables, etc…).
- L’entretien et la rénovation du réseau électrique (compteurs Linky, modernisation des lignes électriques, etc…)
Toutes ces hausses évoquées concernent le Tarif Réglementé en Vigueur (le TRV). En 2007, il y a eu la libéralisation du marché de l’énergie en France. Résultat ? En plus du fournisseur historique d’électricité EDF, des fournisseurs alternatifs sont arrivés, avec de nouvelles offres. Ces fournisseurs ne sont pas contraints de suivre les prix du Tarif Réglementé en Vigueur. Et justement, la grande majorité d’entre eux ont fait le choix de proposer des tarifs compétitifs (offre à prix fixe ou à prix indexé). Il est donc possible de souscrire une offre avec un prix du kWh qui vous permettra de réaliser des économies sur votre facture.
les moins chères
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Bon à savoir :
Il n’y a aucun frais de résiliation ni délai de rétraction. Vous pouvez donc changer d’offre à tout moment afin d’en souscrire une nouvelle.
30% d'augmentation en 10 ans : que peut-on espérer pour la suite ?
Le Tarif Reglementé en Vigueur (TRV) de l’électricité a augmenté en continue depuis 10 ans. Heureusement, ces augmentations sont généralement lissées sur l’année. Cela permet de gérer son budget un peu plus facilement. Cela représente quand même une augmentation conséquente et un impact considérable sur le pouvoir d’achat des ménages.
Une fluctuation particulière en 2018
En 2018, le tarif de l’électricité a connu des fluctuations un peu particulières. Il a d’abord augmenté en début d’année (0,7% pour les particuliers et 1,6% pour les professionnels) pour finalement redescendre en août. La Commission de Regulation de l’Energie a en effet proposé une baisse HT de 0,5% en moyenne pour les particuliers. En parallèle, le prix a quant à lui augmenté de 1% pour les professionnels. Au global, cela se conclut tout de même par une augmentation.
+1,7% du prix du kWh d’électricité en 2017
Cette augmentation est dûe à deux facteurs :
- Une hausse des tarifs qui avait été prévue de façon insuffisante les années précédentes et a impliqué un réajustement. Ce sont les consommateurs finaux qui ont directement été impactés par ce changement et qui ont donc vu leur facture augmenter.
- La maintenance du parc nucléaire : Un chantier de rénovation conséquent a été enclenché pour la centrale nucléaire de Flamanville (11 milliards d’euros d’enveloppe globale). Les normes de sécurité des centrales nucléaires ont par ailleurs été renforcés et ont impliqué la mise en place de certains chantiers afin d’assurer la conformité des équipements.
Hausse puis baisse du prix en 2017
Dans un premier temps, le prix de l’électricité a augmenté d’à peu près 2%. Les raisons ? L’augmentation des taxes permettant de financer la Contribution au Service Public de l’Électricité (CSPE). Autrement dit, ces taxes permettent de financer la modernisation du parc énergétique et l’installation notamment d’énergies renouvelables. Malheureusement, l’augmentation de cette taxe ne permet pas de combler le financement complet de ces installations. Il y a donc de fortes chances qu’elles soient de nouveau amenées à augmenter dans les prochaines années.
Sur la deuxième partie de l’année, le prix du kWh d’électricité a de nouveau diminué (-0,5% pour les particuliers et -1,5% pour les professionnels). La raison ? Une baisse très importante du prix de l’électricité sur les marchés de gros EPEX (de l’ordre de 20% à 30%). Malheureusement cette baisse n’était pas proportionnelle aux économies réalisées sur les marchés de gros. En revanche, elle a permis de maintenant les investissements pour le parc énergétique français.
Hausse de 2% suivi d’une baisse de 0,5% en 2016
La raison principale ? Le montant de la CSPE (Contribution au Service Public de l’Electricité) a augmenté de façon considérable entre 2003 et 2016. Elle a pris plus de 3€/MWh chaque année entre 2011 et 2016. Au global, cela représente un impact important du prix de l’électricité, à hauteur de plus de 2,5% de l’augmentation du prix du kWh. Alors, pourquoi cette taxe ? A quoi sert-elle ? La CSPE est utilisée pour couvrir les frais liés au rachat de l’électricité d’origine renouvelable. Cela peut donc paraître une bonne chose. Malheureusement ce n’est pas le cas. En effet, elle n’augmente pas suffisamment pour financer entièrement ce poste de dépense. Elle est donc amenée à augmenter au moins autant pour les années à venir.
Deux hausses successives de 2,5% en 2015
Ces hausses ont été particulièrement importantes. Pour quelles raisons ont-elles été mises en place ? Les augmentations prévus les années précédentes par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) n’avaient pas permis de couvrir les coûts de production de l’électricité nucléaire. Il a donc fallu rattraper ce retard. La CRE, autorité indépendante chargée de garantir le bon fonctionnement des marchés français de l’énergie,avait alors suggéré une augmentation de 11,6% des tarifs réglementés réservés aux clients particuliers. Une hausse considérable qui aurait eu un impact immédiat et très important sur le pouvoir d’achat des français. Le gouvernement, et plus précisément la ministre en charge de l’Energie de l’époque (Ségolène Royal) avait alors choisi d’étaler cette augmentation sur une période de trois ans. Cela a permis de lisser légèrement les coûts et aux ménages de subir cette hausse de façon plus continue.
Hausses de 2,5% puis 3% en 2014
Entre 2006-2012, le coût de l’énergie a connu une hausse très importante avec un pic en 2013 et une augmentation cette année-là de 5% du prix du kWh. Quelles ont été les raisons de ces augmentations successives ? Le parc nucléaire français est vieillissant et nécessite de nombreux travaux afin de l’entretien. Il nécessite par ailleurs d’être modernisé considérablement. Autre élément encore, suite à l’accident nucléaire de Fukushima, les standards de sécurité ont été revus à la hausse. Cela implique donc également de nombreux travaux de sécurisation des centrales nucléaires, qui ont pour la plupart des coûts conséquents.
Ces hausses considérables ont impacté directement le porte monnaie des français. Les associations de consommateurs sont donc intervenues afin de demander une révision de ces hausses. En réaction, le gouvernement a donc mis en place une nouvelle règle de calcul plus stricte pour contrôler les augmentations annuelles. C’est la méthode dite par empilement. Elle a permi de contenir la hausse à 1,6% en 2014 (à laquelle s’est ajouté le rattrapage du manque à gagner d’EDF sur les années 2012-2013, à hauteur de 0,9%).
FAQ : Bien comprendre les évolutions du prix de l’électricité
La raison principale ? L’augmentation des taxes qui permettent d’entretenir, sécuriser et moderniser le réseau énergétique en France (énergies renouvelables, entretien des centrales, etc…).
Au vue de l’augmentation continue ces 20 dernières années, tout laisse à penser que cette tendance devrait se maintenir. Par ailleurs, les enjeux du secteur énergétique en France restent les mêmes (rénovation du parc, sécurisation des centrales, entretien du réseau, etc…).
Il peut y avoir plusieurs raisons (problème d’isolation, arrivée de nouveaux équipements dans la maison, équipement fonctionnement moins bien, nouvelles habitudes de consommation, etc…). N’hésitez pas à réaliser une simulation de la consommation de votre logement afin d’identifier les éléments qui consomment le plus et de prendre en fonction les mesures nécessaires.
Le fournisseur historique d’électricité EDF propose 3 types d’offres différents (Tarif Bleu, Vert Électrique, Digiwatt). Ce sont des offres alignées sur les Tarifs Réglementés en Vigueur (TRV) et donc pas celles qui permettent de réaliser le plus d’économies. Pour faire baisser votre facture, optez plutôt pour les offres des fournisseurs alternatifs.
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Sources :
- Les entreprises face à la hausse des prix du gaz et de l'électricité - lelab.bpifrance.fr (13/12/2021)
- Hausse des prix de l'électricité : le gouvernement cherche des mesures - francetvinfo.fr (06/12/2021)
- Hausse du prix de l’électricité, cette situation va-t-elle durer ? - latribune.fr (22/10/2021)
- Le prix du gaz et de l'électricité - economie.gouv.fr (07/04/2021)
- Un bouclier tarifaire pour faire face à la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité - gouvernement.fr (30/09/2021)
- Hausse des prix des énergies : comment sortir de la crise ? - iddri.org (27/10/2021)
- Proposition d'évolution des tarifs réglementés de vente d'électricité au 1er février 2022 - cre.fr (19/01/2022)
Comment atténuer cette hausse à l’avenir ?