Électricité : Peut-on compter sur le nucléaire pour cet hiver ?
Avec plus de la moitié des réacteurs nucléaires à l’arrêt, la France est toujours dans l’incertitude de pouvoir affronter l’hiver qui arrive à grands pas. Face à cette situation, EDF a pris la décision de relancer plusieurs de ses centrales d’ici à la fin de l’année.
La pire panne nucléaire de ces dernières décennies
La notoriété du pays sur le marché énergétique repose avant tout sur les centrales nucléaires qui étaient en mesure de fournir
le surplus d’électricité destiné à l’exportation. À l’heure actuelle, ce n’est malheureusement plus le cas puisque plus de la moitié des réacteurs nucléaires sont à l’arrêt pour des raisons de maintenance. Selon les dernières informations publiées par EDF, 32 des 56 réacteurs sont à l’arrêt. Ce qui ne devait être qu’une simple inspection s’est très vite changé en panne majeure car les inspecteurs ont constaté des CSC (Corrosion Sous Contrainte) sur la plupart des réacteurs. Pour faire simple, il s’agit de micro fissures identifiées sur les zones soudées de la tuyauterie d’injection dont le rôle est de refroidir l’installation en cas d’incident.
EDF en train de remonter la pente
Une lueur d’espoir semble subsister dans cette avalanche de mauvaises nouvelles puisque EDF vient d’annoncer le redémarrage de plusieurs réacteurs nucléaires. Cette décision est sans conteste la meilleure à laquelle on pouvait s’attendre.
EDF s’est ainsi fixé comme objectif de remettre en service 28 réacteurs d’ici la fin de l’année et les 5 autres d’ici février 2023.
Il ne faut toutefois pas se réjouir trop tôt car l’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) ne semble pas partager le même avis en annonçant que le contrôle des corrosions est loin d’être terminé. Cette remarque touche particulièrement les centrales du Grand Est, notamment celle de Chooz et Cattenom dont le redémarrage est prévu pour le mois prochain. Selon le calendrier publié par EDF, Cattenom 1 devrait reprendre du service le 1er novembre et Cattenom 4 le 14 novembre.