COP29 : résumé des accords signés à Bakou
Les points clés de l'accord financier
L’accord financier conclu à la COP29 représente une transformation majeure dans le financement climatique mondial. Nous vous donnons ci-dessous les éléments majeurs à retenir.
L’objectif des 300 milliards par an
La COP29 a marqué une avancée majeure avec l’adoption d’un nouvel objectif mondial de financement. Celui-ci vise à tripler les investissements consacrés au climat dans les pays en développement, passant de 100 milliards de dollars actuellement à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 ! En parallèle, un autre engagement ambitieux a été pris : rassembler chaque année 1 300 milliards de dollars pour soutenir les initiatives climatiques, en combinant les contributions des secteurs public et privé.
La répartition des fonds
La distribution des fonds s’articule autour d’une structure claire :
- Les pays occidentaux (Europe, États-Unis, Canada, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande) constituent les principaux contributeurs
- Les pays en développement peuvent désormais apporter des contributions volontaires
- Les financements via les banques multilatérales de développement seront comptabilisés dans l’objectif global
Des mécanismes de financement innovants
Le nouveau cadre introduit des sources de financement diversifiées pour atteindre ces objectifs ambitieux. Les fonds proviendront d’une combinaison de sources publiques et privées, incluant :
- Des financements publics bilatéraux et multilatéraux (représentant 80% du total en 2022)
- Des investissements privés mobilisés par le secteur public
- Des « sources alternatives » potentielles, comme des taxes mondiales sur l’aviation ou le transport maritime
Cette structure innovante vise à maximiser les investissements privés tout en garantissant un engagement public solide. Le comité financier de la conférence a estimé que les besoins globaux des pays en développement s’élèvent entre 5.800 et 5.900 milliards de dollars pour mettre en œuvre les plans climat d’ici à 2030.
Impact sur la transition énergétique
Les décisions prises à la COP29 de Bakou transformeront radicalement votre environnement énergétique dans les années à venir. Voici comment ces changements vont impacter votre quotidien.
De nouvelles cibles d’émissions pour 2030
Pour maintenir le cap des 1,5°C, de nombreux pays devront contribuer à une réduction drastique des émissions :
- 42% de réduction d’ici 2030
- 57% de réduction d’ici 2035
- Au moins 30% de réduction des émissions de méthane d’ici 2030
Stratégies de décarbonisation
La COP29 a renforcé l’engagement mondial pour une transition énergétique juste et équitable. Vous verrez l’émergence de nouvelles initiatives, notamment une feuille de route novatrice pour la réduction du méthane dans le secteur énergétique. Cette stratégie inclut un système rigoureux de suivi et de vérification des émissions, accompagné d’un calendrier précis pour la transformation des infrastructures existantes.
Le rôle des énergies renouvelables
La révolution des énergies renouvelables s’accélère et devient incontournable. Pour atteindre les objectifs climatiques, vous constaterez un triplement des capacités en énergies renouvelables et un doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030. Cette transformation nécessitera des investissements massifs, avec une capacité visée de 9,4 térawatts de production d’énergies renouvelables pour les pays du G20.
L’intégration de solutions de stockage énergétique et la gestion intelligente de la demande deviendront essentielles pour garantir la stabilité de votre approvisionnement électrique. Ces changements façonneront non seulement votre consommation d’énergie, mais aussi votre participation active à la transition énergétique mondiale.
Mesures pour les pays plus vulnérables
Les pays plus vulnérables bénéficient désormais d’un soutien renforcé grâce aux nouvelles mesures adoptées lors de la COP29.
Fonds pertes et préjudices
Le fonds tant attendu pour les pertes et préjudices est maintenant pleinement opérationnel. Avec 722 millions de dollars déjà promis, ce mécanisme permet enfin de soutenir concrètement les nations les plus touchées par les catastrophes climatiques. Ce fonds bénéficiera particulièrement aux :
- petites îles menacées par la montée des eaux
- pays africains vulnérables aux catastrophes
- nations les moins développées
Soutien à l’adaptation climatique
L’adaptation climatique prend une nouvelle dimension avec un engagement financier sans précédent. Les pays développés se sont engagés à augmenter leurs contributions de 100 à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035. 69% de la finance climatique actuelle est constituée de prêts, mais une nouvelle feuille de route prévoit d’augmenter la part des dons lors de la prochaine COP au Brésil.
Programmes d’assistance technique
Un système complet d’assistance technique se déploie pour renforcer les capacités des pays vulnérables. Le programme RAMP prévoit de mobiliser jusqu’à 900 millions de dollars pour soutenir plus de 3 millions de petits producteurs. L’assistance technique s’étend actuellement à 17 pays, dont le Bangladesh, le Kenya, et le Rwanda, avec un accent particulier sur :
- Le renforcement des capacités locales
- Le financement de projets spécifiques
- L’accompagnement dans la mise en œuvre des plans nationaux d’adaptation.
Engagements et responsabilités
Les engagements pris lors de la COP29 redéfinissent les rôles de chaque pays dans la lutte contre le changement climatique. Découvrez comment ces nouvelles responsabilités façonneront votre avenir.
Contributions nationales actualisées
Vous verrez bientôt votre pays présenter de nouveaux engagements climatiques. D’ici début 2025, tous les pays doivent soumettre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées. Ces plans ambitieux couvriront la période jusqu’à 2035, avec un accent particulier sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les données montrent que 91% des pays considèrent les systèmes agroalimentaires comme prioritaires pour l’atténuation climatique, tandis que 94% les jugent essentiels pour l’adaptation.
Mécanismes de surveillance
Pour garantir le respect de ces engagements, un système rigoureux de surveillance a été mis en place. Voici les principaux éléments de contrôle :
- Évaluation quinquennale des progrès dans l’élaboration des plans nationaux
- Dialogue de haut niveau sur l’adaptation climatique
- Suivi des financements fournis et mobilisés
Échéances et objectifs
Un calendrier précis structure vos engagements climatiques :
- 2025 : date limite pour la soumission des nouvelles CDN
- 2030 : objectif de réduction des émissions de méthane
- 2035 : atteinte de l’objectif de financement de 300 milliards de dollars
Ces engagements s’accompagnent d’une responsabilité accrue. 88% des CDN identifient l’insécurité alimentaire et la perte de biodiversité comme risques majeurs. Pour les pays développés, cela implique un soutien financier substantiel aux nations vulnérables, tandis que les pays en développement peuvent désormais contribuer sur une base volontaire.
FAQ
L’accord prévoit d’atteindre 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour le financement climatique, triplant ainsi l’objectif précédent. Un total de 1.300 milliards de dollars annuels est visé d’ici 2035, combinant des sources publiques et privées.
La conférence a fixé des objectifs ambitieux, notamment une réduction de 42% des émissions d’ici 2030 et un triplement des capacités en énergies renouvelables. Une feuille de route pour la réduction du méthane dans le secteur énergétique a également été établie.
Un fonds pour les pertes et préjudices a été mis en place avec 722 millions de dollars promis. De plus, l’engagement financier pour l’adaptation climatique a été augmenté à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035, avec des programmes d’assistance technique renforcés.
Tous les pays doivent soumettre des contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées d’ici début 2025, couvrant la période jusqu’à 2035. Ces plans doivent inclure des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.