La géothermie : est-elle le bon choix pour la planète ?

Qu’est-ce que la géothermie ?

La géothermie est une énergie renouvelable qui exploite la chaleur naturelle stockée dans le sous-sol de la Terre. Cette chaleur provient principalement de la désintégration radioactive des éléments dans le noyau terrestre et de l’énergie résiduelle de la formation de la Terre.

N’hésitez pas à consulter le guide de l’ADEME sur la géothermie pour une explication encore plus détaillée 😊

Les types de géothermie et leurs applications

On note deux catégories principales de géothermie selon la température exploitée :

• La géothermie très basse énergie (10-30°C) : elle est utilisée avec des pompes à chaleur pour chauffer ou rafraîchir des maisons ou des bâtiments collectifs en captant la chaleur des nappes souterraines ou du sous-sol.
• La géothermie basse/moyenne énergie (30-100°C) : exploitée pour le chauffage urbain, comme dans le Bassin parisien, où elle chauffe environ 600 000 personnes.
• La géothermie haute énergie (120-200°C) : celle-ci est utilisée pour produire de l’électricité ou de la chaleur industrielle.

Besoin d’exemples pratiques pour mieux comprendre ? N’hésitez pas à vous rendre sur la carte des géothermies du site Geothermies.

Une énergie propre et renouvelable

• Émissions réduites : la géothermie a l’avantage d’émettre très peu de CO2. On compte environ 10 fois moins d’émissions de CO2 que pour les installations au gaz.
• Ressource inépuisable : les sols restaurent naturellement leur chaleur lorsque les installations sont bien dimensionnées, conformément aux réglementations en vigueur.

Un impact économique positif

• Réduction des coûts énergétiques : une pompe à chaleur géothermique peut réduire vos factures de chauffage de 60 %.
• Autonomie énergétique : en optant pour l’énergie de la géothermie, nous réduisons notre dépendance aux importations fossiles tout en créant des emplois locaux.

Pour des études sur l’impact économique de la géothermie, vous pouvez consulter les données de l’IEA.

Les défis techniques à surmonter

• Prospection géologique coûteuse : identifier les meilleurs sites demande des études poussées.
• Gestion durable des réservoirs : la réinjection d’eau dans le sous-sol est essentielle pour préserver les ressources.

Les enjeux environnementaux de la géothermie

• Risques sismiques : bien que généralement sans danger, certaines installations peuvent provoquer des micro-séismes.
• Fluides géothermaux : ils contiennent peuvent parfois contenir des éléments polluants nécessitant un traitement.

Un potentiel sous-exploité en France

Si aujourd’hui la géothermie est principalement utilisée pour le chauffage urbain (en Île-de-France) et l’électricité (en Guadeloupe), elle devrait connaître une augmentation significative de son utilisation d’ici 2028. C’est du moins l’objectif fixé par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie.

Dans le monde

• Islande : plus de 85 % des besoins en chauffage et électricité couverts par la géothermie.
• États-Unis et Indonésie : des investissements massifs pour exploiter leur potentiel volcanique.

1. Évaluez la faisabilité de votre projet :

• Étude du sol : faites analyser votre terrain pour déterminer son potentiel géothermique.
• Contexte local : renseignez-vous sur les réglementations et aides disponibles (subventions, crédits d’impôt).
• Dimensionnement : assurez-vous que le système sera adapté à vos besoins énergétiques pour préserver la régénération thermique des sols.

2. Choisissez un professionnel qualifié :

• Optez pour un installateur certifié (par exemple, QualiPAC pour les pompes à chaleur en France).
• Privilégiez les entreprises expérimentées dans les projets de géothermie.

3. Installation et entretien :

• Installation : prévoyez des travaux adaptés à la technologie choisie (forage pour les systèmes profonds ou captage horizontal pour les basses températures).
• Entretien : programmez un entretien régulier pour maximiser l’efficacité et la durée de vie de votre installation.

4. Comment financer votre projet :

• Aides financières : explorez les subventions locales, nationales ou européennes (ex. : MaPrimeRénov’ en France).
• Économies d’énergie : calculez les économies potentielles sur vos factures pour évaluer la rentabilité à long terme.