Biogaz et gaz vert : tout savoir sur cette énergie renouvelable

Le gaz vert, également appelé biogaz, fait référence au gaz créé à partir de la fermentation de nombreuses matières organiques dans un milieu exempt d’oxygène.

Ces matières organiques peuvent être d’origine végétale ou animale. Elles peuvent être :

• des déchets verts ;
• des déchets agricoles ;
• des effluents d’élevages, notamment des déjections animales ;
• des effluents des industries de restauration ou agroalimentaires.

Le biogaz est ainsi de l’énergie verte issue d’un mélange de :

• 50 % à 70 % de composé chimique appelé méthane ;
• environ 50 % de dioxyde de carbone (CO₂) ;
• plusieurs traces de sulfure d’hydrogène, d’azote et d’ammoniac.

Actuellement, le biogaz est beaucoup plus utilisé comme carburant que comme gaz domestique.

Par ailleurs, le gaz naturel commence à s’épuiser au fil des années partout dans le monde.

Afin de remédier à ces problèmes, l’État français a donc réagi et a proposé plusieurs solutions radicales, à l’exemple de l’établissement de la loi de transition énergétique destinée à la croissance verte le 17 août 2015. Cette loi a été instaurée dans le but d’encourager les consommateurs locaux à participer proprement à la lutte contre le changement climatique. Elle vise également à renforcer l’indépendance énergétique du pays, de sorte que chaque foyer puisse accéder à l’énergie renouvelable à des prix concurrentiels.

Selon les hauts responsables, la production du biogaz devrait s’accroître, et le pays devrait pouvoir atteindre un objectif de 32 % d’énergies renouvelables d’ici 2030.

Quelle est la différence entre le gaz vert et le gaz naturel ?

Le gaz vert et le gaz naturel sont deux sources d’énergie ayant chacun leurs avantages. Leur différence se trouve dans deux éléments principaux :

• leur origine ;
• leur système de production.

Le gaz naturel est défini comme de l’énergie fossile. Il est obtenu à partir de la décomposition d’éléments organiques situés au fond des océans. Non seulement le gaz naturel est non renouvelable, mais les quantités sont très limitées.

Quant au gaz vert, il se forme à partir de matières organiques privées d’oxygène. Cette source d’énergie est 100 % renouvelable, et elle est produite naturellement grâce à des unités de fermentation de déchets organiques. De plus, des garanties d’origines (GO) permettent de garantir la traçabilité et l’origine de production du gaz vert depuis 2012. Ces garanties sont enregistrées dans le registre des garanties d’origine biométhane et achetées par les fournisseurs de gaz pour garantir la fourniture d’une énergie verte.

Le biogaz est une énergie verte capable de se créer de manière spontanée et naturelle, mais uniquement dans des environnements privés d’oxygène, tels que :

• les rizières;
• les marais;
• les étangs;
• les décharges.

Pendant la méthanisation, c’est-à-dire le procédé biologique impliquant la fermentation de déchets organiques, les micro-organismes qui vivent dans la matière organique détruisent totalement cette dernière. Ce processus entraîne alors la production de deux éléments :

• le biogaz ;
• le digestat (des résidus valorisables que les bactéries n’ont pas réussi à digérer).

Parfois nommée digestion anaérobie, la méthanisation est une technologie qui consiste à transformer naturellement une matière organique quelconque, qu’elle soit végétale ou animale, en gaz vert et en digestat. À l’inverse du compostage qui fonctionne via une réaction aérobie, le procédé de méthanisation doit se dérouler dans un milieu anaérobie (sans dioxygène) à une température de 38 °C.

Durant la méthanisation, la transformation de matières organiques en biogaz passe par ces quatre activités :

• l’hydrolyse : la matière est décomposée grâce à de l’eau ;
• l’acidogénèse : cette étape consiste à transformer les acides aminés, les sucres ou bien les graisses en acide organique ;
• l’acétogénèse : durant cette étape, de l’acétate est créé à partir d’alcools, d’acides organiques et d’acides gras ;
• la méthanogénèse : c’est durant cette phase que le méthane est produit.

Grâce au procédé de recyclage naturel appelé méthanisation, il est tout à fait possible de produire diverses formes d’énergie à partir du biogaz :

• de la chaleur : le fait de brûler le biogaz à l’intérieur d’une chaudière entraîne un dégagement de chaleur. Toutefois, ce processus doit être réalisé tout près de la source de production afin d’empêcher le gaspillage et les pertes thermiques ;
• de l’électricité : en brûlant le biogaz, de l’énergie sera également produite, et celle-ci permet d’alimenter un générateur responsable de la production d’électricité ;
• de la production combinée de chaleur et d’électricité : au moyen d’un moteur de cogénération, de l’électricité sera générée et de la chaleur sera dégagée au niveau du système de refroidissement ;
• du carburant véhicule : une épuration totale du biogaz permet de produire du biométhane. Ce dernier peut être utilisé exactement comme le gaz naturel pour alimenter les véhicules. Pour le moment, cette énergie renouvelable est seulement utilisée par les véhicules appelés « flottes captives » ;
• du biocarburant : il pourra être injecté dans les réseaux de gaz naturel après une phase de purification ;
• du digestat : il peut servir d’engrais agricole afin de remplacer les fertilisants chimiques.

Le gaz vert a l’avantage de pouvoir être utilisé de diverses manières. Cette énergie renouvelable est également favorable à la qualité de l’environnement, mais pas seulement. D’autres atouts non négligeables complètent ces deux points forts du biogaz.

Réduction des émissions de CO2

Le biogaz participe fortement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment grâce au fait qu’il peut être utilisé pour générer du carburant, de la chaleur ou d’électricité verte. La production ainsi que l’usage de cette énergie renouvelable sont mieux contrôlées, ce qui permet de maîtriser les émissions de méthane sur le climat.

Il est bon de savoir que le méthane est une sorte de gaz à effet de serre 21 fois plus nocif que le gaz carbonique.

Valorisation des déchets

Le gaz vert contribue essentiellement à la valorisation de la matière organique :

• il transforme les flux de déchets particulièrement à haute valeur énergétique en carburant ;
• il permet de réduire l’usage d’herbicides, ce qui permet de maîtriser la germination des graines typiquement de mauvaises herbes ;
• il a le pouvoir d’éliminer les composés responsables des mauvaises odeurs.

Création d’une nouvelle économie

Depuis l’apparition du biogaz sur le marché, un grand nombre de locaux ont eu accès à de nouveaux emplois, notamment dans les domaines techniques, de construction et de fabrication.

Dans les communautés rurales, cette énergie renouvelable a apporté une importante croissance économique après que les grands opérateurs de l’énergie aient généré de gros investissements dans ces milieux isolés.

Enfin, le biogaz est considéré comme un multiplicateur économique majeur, car il favorise la création de nombreux sous-produits à travers la transformation de déchets.

Le biogaz provenant de la digestion organique jouit d’un bilan carbone neutre. Par conséquent, cette énergie renouvelable réduit considérablement l’augmentation des gaz à effet de serre, ce qui permet de protéger la nature et l’environnement.

En transformant le méthane (composant majeur du gaz naturel) en chaleur ou en électricité verte, il est également possible de diminuer la dépendance des consommateurs au pétrole.

La contribution du gaz vert dans le mix énergétique français est très importante, particulièrement pour les collectivités et les agriculteurs locaux. En effet, la méthanisation est un procédé biologique qui offre une belle opportunité aux consommateurs locaux.

De plus, selon la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte établie en août 2015, le but est d’atteindre 10 % de consommation de gaz vert d’ici 2030.

De son côté, le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire a bien stipulé que cette démarche écologique permet d’éviter les émissions d’environ 12 millions de tonnes de gaz carbonique tous les ans. Le biométhane prend ainsi une très grande place dans le mix énergétique français.

À l’heure actuelle, le biogaz est utilisé par de nombreux fournisseurs de gaz en France. Depuis que le marché de l’énergie a été ouvert à la concurrence en 2017, de plus en plus de fournisseurs d’énergie ont vu le jour. Ces fournisseurs alternatifs ont mis sur le marché des offres :

• vertes ;
• à prix compétitifs ;
• ayant chacune leur particularité selon les fournisseurs.

Découvrez ci-après quelques exemples d’offres de gaz vert qui pourraient répondre à vos besoins :