Tarissement du gaz russe : l’Union européenne se prépare à un hiver assez rude

Énergie
2 min

L’hiver arrive à grands pas et la situation ne semble pas être en faveur de l’UE. Des mesures ont donc été prises afin de réduire au maximum la dépendance au gaz russe.

Diversifier les fournisseurs

Depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’UE tente d’accroître les importations de gaz depuis d’autres pays tels que le Qatar, l’Algérie, la Norvège ou encore les États-Unis. Un autre fournisseur vient tout juste de rejoindre cette liste et s’annonce très prometteur. Le pays en question est une ancienne république soviétique du Caucase, l’Azerbaïdjan.

L’accord a été signé le 18 juillet 2022 et consiste à doubler les importations en gaz naturel depuis ce pays d’ici quelques années. L’UE importe actuellement un peu plus de 8 milliards de m3 de gaz par an depuis l’Azerbaïdjan. L’objectif est d’atteindre les 12 milliards de m3 par an d’ici 2023 et jusqu’à 20 milliards de m3 par an sur le long terme. Cela permettra de compenser de manière significative le manque d’approvisionnement en gaz russe.

Réduire la consommation de gaz dès le mois prochain

Deux jours après la signature de l’accord avec l’Azerbaïdjan, la Commission européenne annonce une autre mesure pour sécuriser l’approvisionnement en gaz durant l’hiver. À partir du mois d’août prochain, les pays membres de l’Union devront réduire d’au moins 15% leur consommation de gaz afin de se tenir prêts pour les mois à venir. Cette mesure devrait être appliquée sur un délai de huit mois.

Dans un tout autre registre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dénonce une forme de « chantage » de la part de la Russie. Selon elle, Moscou se sert de ses exportations de gaz « comme d’une arme ». De ce fait, l’Europe devrait se préparer à une éventuelle interruption totale des livraisons de gaz russe.