Clap de fin pour le gaz russe en France

Énergie
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Il fallait s’y attendre, la France ne reçoit plus de gaz russe depuis mi-juin

Nous en sommes au quatrième mois de la crise russo-ukrainienne et les impacts du conflit se font de plus en plus ressentir en Europe. Moscou frappe fort en fermant peu à peu le robinet du gaz à une grande partie du continent. La France n’est pas épargnée. Un flux quasi inexistant depuis le 15 juin.

La Bulgarie, la Pologne et la Finlande sont les premiers à en faire l’expérience. Ces pays annoncent ne plus recevoir de gaz russe depuis un bon moment. Du côté de l’Allemagne, de l’Italie et de l’Autriche, qui figurent parmi les plus dépendants, le gaz demeure disponible mais avec un débit fortement réduit.

C’est désormais au tour de la France de subir le même sort puisque GRTgaz a affirmé ne plus recevoir aucun mètre cube de gaz russe depuis le 15 juin 2022. L’enquête se poursuit sur les causes de cette coupure. Selon le gestionnaire du réseau, le tarissement serait lié à la réduction du flux de gaz vers l’Allemagne. Il est important de préciser que le point d’importation du gaz russe vers la France dépend d’un unique point d’interconnexion avec ce pays. Le débit du gaz était déjà très faible depuis le début de cette année et cette baisse de flux pour l’Allemagne aurait réduit à zéro le flux pour l’Hexagone.

Une situation qui ne devrait pas inquiéter les Français

Face à cette situation, Engie assure qu’il n’y aura pas d’impact sur l’approvisionnement de gaz en France. De son côté, GRTgaz est très confiant pour le projet de stockage de gaz qui s’élève actuellement à 56% au lieu des 50% prévu en cette période de l’année. L’objectif d’atteindre, voire de dépasser, les 80% d’ici novembre ne devrait donc pas poser de problème.

Dans un tout autre registre, la France a augmenté les achats de gaz naturel liquéfié (GNL). Le pays dispose en effet de quatre terminaux permettant de recevoir le GNL depuis les navires méthaniers.