Biogaz : une alternative au gaz russe ?

Énergie
2 min

Une potentielle baisse, voire rupture, des approvisionnements en gaz russe de l’Union européenne pousse les États membres à se tourner vers d’autres sources d’énergie, aussi bien fossile que renouvelable. Parmi les alternatives envisagées en France : le biogaz.

Issu de la méthanisation des déchets organiques, le biogaz fait partie des solutions avancées par le ministre français de l’Économie, Bruno Le Maire, pour réduire la dépendance du pays au gaz russe. Bruxelles étudierait également cette piste pour l’Europe.

Une filière en plein essor

L’essor du biogaz en France date de plusieurs années. Selon la sixième édition du Panorama du gaz renouvelable publiée en avril 2021, on dénombrait, fin 2020, 1 075 unités de production de biogaz sur le territoire.

Affirmant son soutien à la filière, le gouvernement souhaite porter à 30 % la part du gaz renouvelable dans la consommation française d’ici à dix ans. Un objectif ambitieux qui devrait être revu à la hausse compte tenu du contexte actuel, note la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et l’association France gaz renouvelable.

Des obstacles à lever

Le biogaz serait-il une solution d’avenir ? L’avenir de la filière reste prometteur en France. De plus en plus de territoires se saisissent du sujet.

Pour mettre davantage le gaz vert en contribution, il faudra toutefois lever les verrous réglementaires à la production pour les installations existantes et mettre en place des mesures pour accélérer le développement de la filière.

La Commission européenne travaille notamment sur des aides à destination des agriculteurs et le financement de la production d’énergie sur les exploitations agricoles.

Avec la levée de certaines contraintes administratives, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime que la part du gaz vert pourrait représenter un quart du mix énergétique français à l’horizon 2050.