Bientôt la fin des zones blanches grâce à l’internet spatial, mais à quel prix ?

Box Internet
2 min

L’une des actualités qui ont marqué le mois précèdent est sans conteste la fusion entre l’opérateur français de satellites Eutelsat et le géant britannique OneWeb. Cet accord marque le début d’une nouvelle conquête de l’espace.

La course à l’espace « basse altitude »

Avec ce rapprochement, ces deux géants français et britannique ont pour principal objectif de concurrencer l’américain SpaceX et notamment le projet Starlink. Il s’agit bel et bien de la conquête de l’espace mais cette fois-ci, l’objectif n’est pas la lune mais les zones en basses altitudes. Il est en effet important de déployer un maximum de satellites dans ces zones pour être en mesure de fournir l’internet spatial haut débit.

Les acteurs qui se lancent sur ce marché visent principalement les zones blanches. Pour faire simple, il s’agit de fournir une couverture réseau dans les lieux « presque inaccessibles » où l’on ne retrouve ni fibre optique ni ADSL et qui ne captent pas de réseaux mobiles. Dans un futur proche, il est donc envisageable de pouvoir se connecter en haute-mer, au sommet des montagnes ou bien encore en plein désert. Selon les estimations d’Eutelsat, ce marché pèsera dans les 16 milliards de dollars d’ici 2030.

Les enjeux de l’internet spatial

Cette course à l’espace est également une course pour la souveraineté de l’Union européenne. À l’image de ce qui est en train de se produire avec les semiconducteurs, l’UE souhaite « ne plus dépendre de personne ».

Cette course à l’espace n’a malheureusement pas que des avantages. En effet, il faut déployer un nombre considérable de satellites dans l’espace pour être en mesure de fournir un réseau de qualité. La Chine, par exemple, envisage d’envoyer une flopée de 13 000 satellites Guowang. Starlink, de son côté, dispose actuellement de plus de 2 000 satellites en orbite et envisage d’atteindre les 4 400 d’ici peu. Jeff Bezos prévoit, quant à lui, le lancement de 3 200 satellites pour sa constellation Kuiper et l’Europe veut débuter avec 250 satellites. Cela entraînera une hausse non négligeable des débris spatiaux.